Escapade
sur la Nive (printemps '97)
Comme
chaque année, trois copains et moi-même
organisons, entre hommes, un voyage de pêche
dune semaine. Cette année, après
lIrlande, lEcosse, lItalie,
lAutriche et la Pologne, nous nous sommes
décidés pour la France, plus précisément les
Pyrénées et ses Nives (ce mot signifie rivière
rapide en Basque). Le temps de rassembler notre
équipe, éparpillée en Belgique et en France,
et nous voilà bientôt en route pour Saint Jean
Pied de Port.
Nous avions déniché, par lentremise de
magasins de pêche, un gîte de pêche très
sympa, le Moulin de Fargas, situé le long de la
Nive dArneguy.
Le voyage
réalisé dune traite, Saint Jean Pied de
Port nécessitait quand même une pause. Et oh
merveille, le pont enjambant la Nive allait nous
laisser le loisir de contempler 1001 (OK, 101, on
est pêcheur ou on ne lest pas) truites
toutes plus grosses les unes que les autres, dans
une fourchette de 30 à 60 cm. Cétait bien
parti, notre moral gonflé à bloc, les truites
des Nives navaient quà bien se
tenir.
La Nive de
Béhorléguy, de Béhérobie, ainsi que tous les
autres affluents sont la propriété de
lA.P.R.N. (Association des Propriétaires
Riverains de la Nive). On peut y pêcher à la
mouche, à la cuillère ou au vairon. Sur la
Grande Nive, rivière de catégorie I,
lasticot et le ver sont autorisés. Le Toc
est d'ailleurs la technique vedette pour les
pêcheurs locaux.
Les eaux
sont limpides comme du cristal, mais attention,
les waders sont recommandés car la profondeur et
la clarté des eaux aidant, on a vite fait de
saventurer trop loin. Il faut également se
méfier des trous, nombreux et de grande
profondeur. Cest cependant là que
lon a le plus de chance de capturer les
truites trophées
La
population de la Nive est principalement
constituée par les farios, truites de mer,
tacons et saumons. Pas lombre dun
ombre. A ma grande déception, bien que nous
étions à la mi-mai, je nai pas assisté
à une seule éclosion, ce qui, bien entendu,
handicape nettement la pêche en sèche.
La pêche
en nymphe parait cependant larme idéale
pour tenter ces truites, jouant entre vos bottes
dans des eaux superbes. Des eaux dune
pureté pareille, je nen ai rencontré que
dans les Dolomites, mais avec en plus une telle
densité de poissons, cétait la première
fois. Les farios ne sont quasi pas monté en
surface, mais leur chair rose atteste de la
quantité de nourriture subaquatique à leur
disposition (probablement beaucoup de gammares).
Depuis mon
retour, la Nive me hante, et cest tout ce
que je vous souhaite, si vous y allez un jour.
Jacques
Vandenbroeck